Nanaba : une start-up pavée de bonnes intentions
Comment une apparition sur M6 a scellé la mauvaise gestion d'une entreprise.
Start-up.
Rien que le mot plonge chacun dans ses propres clichés.
Certains y voient la France libérale et innovante promue par Emmanuel Macron, d’autres visualisent les baby-foot et la corbeille de fruits photographiés par Welcome To The Jungle, tandis qu’investisseurs et autres VC fantasment des multiples.
Une histoire chargée de défaites
Beaucoup de ceux qui entreprennent aujourd’hui, créent ces entreprises ou travaillent directement ou indirectement pour elles (dont moi) n’ont jamais connu l’explosion de la bulle internet. Ce mois de mars 2000 qui connaît l’apogée d’un écosystème qui ne s’est toujours pas remis du rachat d’AOL par Time Warner. En France, l’action France Télécom fait +20% sur une seule journée lors de l’annonce de l’IPO de Wanadoo. Les signaux d’alerte s’allument. Les marchés les ignorent.
Tout juste un an après, c’est l’emballement suite à la chute de plusieurs gros acteurs telco, sur fond de dettes astronomiques et de fraudes comptables. Le Nasdaq perd 145mds$ (l’équivalent de tous ses profits depuis 1995) emportant avec lui de très nombreuses entreprises d’internet. Le régulateur aura à peine le temps de se pencher sur les programmes de stock options et autres parachutes dorés qu’une nouvelle bulle est déjà en train de se former dès 2010. A son bord : le web 2.0., qui verra l’avènement de Facebook, Twitter ou LinkedIn. En 2012, nouveau krach : la gigantesque valorisation de Facebook fait s’effondrer les marchés, emportant avec elle des entreprises comme Zynga comme le business modèle était intrinsèquement lié à la plateforme de Zuckerberg.
Parce que la réalité d’une start-up, et c’est même une de ses composantes, c’est de travailler sur des projets innovants, nouveaux, souvent sur un marché immature, et de financer sa croissance sur de la dette ou de l’equity, en espérant atteindre un jour la rentabilité.
C’est précisément ce financement qui va causer la 3e crise que nous traversons. Avec la fin des taux bas et plusieurs crises bancaires, les fonds d’investissement réduisent drastiquement les injections de cash, obligeant les entreprises à réduire la voilure ou à devenir rentables plus rapidement. Et sans doute celle de Nanaba.
La promesse d’une edtech fun
L’histoire de Nanaba débute en janvier 2021 à Nice. Olivier Guerin et Anne Laure Monier, déjà associés sur une autre entreprise, veulent créer une application pour que le temps d’écran des enfants sur les téléphones soit utile. Une promesse alléchante basée sur des quiz à destination des 7–15 ans, qui permettent de débloquer du temps d’usage pour d’autres applications. En somme : tu veux passer 30 minutes sur Insta ? Viens apprendre quelque chose avant.
Les associés investissent 350'000€, puis lèvent 416’200€ sur MyOptions sur une valo de 2.5M€ la même année. En mai 2022, Nanaba lève 400'000€ de dettes sur la même plateforme (18 mois à 9%), en plus des 350'000€ de prêt BPI.
La start-up étoffe son équipe (les 2 personnes du comité de direction de la première levée sont parties en temps) et embauche une quinzaine de personnes courant 2022, dont une bonne partie d’alternants.
Selon un connaisseur du dossier, Nanaba tient ses objectifs en 2022, grâce à une bonne comm’, notamment un passage du JT de M6.
Au sein de l’entreprise, tout semble bien se passer. De nombreux employés publient des photos des bureaux où ils apparaissent déguisés, ou encore avec un animal. Sur LinkedIn, la quasi-totalité des salariés a une photo de profil et une bannière aux couleurs de l’entreprise. Un alternant explique être “ravi” et d’avoir eu la possibilité d’évoluer.
Mais 2 employés de l’époque me parlent de rythmes parfois éreintants et une direction d’entreprise pas toujours très claire, qualifiant Nanaba de “tous les clichés de la start-up nocive” mais “pas seulement due à la mauvaise gestion des dirigeants”. C’est d’ailleurs plutôt du côté de la technique que les avis convergent. Plusieurs personnes de l’équipe de développeurs décrivent un manager “déprimant”. Trois développeurs me décrivent des distributions de “bon point” par un manager qui aura préféré récompenser “un chien plutôt que moi”, confie, amer, un ex-développeur. Tout en relativisant : “les horaires flexibles, les 400m² de bureau accessible 24/7 étaient bien appréciables”.
Une survie conditionnée à la levée
Fin 2022, conformément à son business plan, Nanaba cherche à lever 750'000€ pour une valorisation de 10M€. Entre-temps, le financement des entreprises a radicalement changé. Les banques centrales ont mis fin aux taux bas signant la mort de l’argent gratuit. Les start-up doivent réduire la voilure et tendre vers la rentabilité.
Sauf que Nanaba n’a pas le choix : l’entreprise a dépensé près de 1,9M€ en 2022 et n’a que quelques mois de runway, du fait de ses dettes (10,5K€ / mois) mais surtout des salaires (100K€ / mois). D’autant qu’elle table sur 4.5M€ de dépenses sur 2023 (dont 1.8M€ en marketing (x3.2), et 1.9M€ en salaires (x2.2).
À l’inverse d’autres plateformes, MyOptions démarche activement les investisseurs : mais le contexte de marché fait qu’ils reçoivent peu de réponses. De leur côté, les associés de Nanaba peinent closer définitivement leurs contacts personnels : la levée patine.
Les salariés sont assez loin de tout ça. La plupart sont jeunes et c’est leur 1re expérience professionnelle ou leur 1er CDI. Ceux qui m’ont parlé de la levée semblaient ne jamais avoir consulté MyOptions, alors même que la collecte, publique, affiche toujours 61K€ sur 750K€ d’objectif.
Une alternante m’explique avoir été “séduite par l’entreprise et les dirigeants”, tandis qu’un autre, embauché un peu avant en CDI, me parle d’une “bonne ambiance”. En réalité, les employés n’ont retenu de start-up que le côté cool et ouvert. Ils ne sont pas conscients des risques que courent les entreprises. Mais est-ce bien leur rôle ?
La mort en direct
En juin 2022, la production de l’émission Qui veut être mon associé contacte Nanaba. Le storytelling finira d’ailleurs par raconter que ce sont les “collaborateurs qui ont inscrit” l’entreprise. La start-up envoie l’équivalent d’une due diligence, avec tous ses chiffres.
“Nous n’avions pas forcément envie de Bourbon ou Simoncini au capital”, me confie Olivier Guérin, préférant se remémorer le passage dans le 19–45 de la même chaîne : c’est évidemment une immense opportunité médiatique.
Sauf l’enregistrement se passe mal.
Je n’ai pas retrouvé de passages de l’émission : M6 supprime systématiquement les replays, sans doute pour qu’on évite de vérifier le trackrecord des investissements, mais également leur réalité. Plusieurs entrepreneurs m’ont effectivement confié que les offres ont soit été réduites, soit annulées après l’émission.
Les traces écrites font état de deux problèmes.
1️⃣ Une tech faible ou inexistante.
Effectivement, Nanaba c’est des quiz qui débloquent du temps d’application. Et même si peu de gens savent bloquer des applications sur un téléphone, ça ne semble pas une barrière énorme à l’entrée. Mais les investisseurs ne limitent pas à ça, normalement. Ils regardent la traction, la scalabilité etc. D’ailleurs Gabriel Jarrosson de Leonis Investissement était étonnement surpris de trouver une application française qui correspondait à ses traditionnels critères d’investissement. Mais plus largement : combien des licornes ou grosse scale-up ont une tech incroyable ? L’immense majorité du Next 40/120 sont des logiciels et des services, sans technologie de fond.
2️⃣ Le nombre d’employés.
Éric Larchevêque aurait relevé que parmi la vingtaine de collaborateurs, cinq sont dédiés à la tech. Selon lui, l’app aurait pu être codée par une personne. Deux investisseurs qui avaient été approchés pour le dossier me confirment ce point.
“Une équipe de 5 personnes au marketing, si early, c’était vraiment beaucoup trop.”
Deux développeurs passés dans l’entreprise vont également dans ce sens. L’un d’entre eux m’explique :
“La moitié des salariés brassent du vent, en plus d’1 an l’équipe technique n’a absolument rien produit. Vraiment ils servent juste à paraître gros auprès des investisseurs et faire gagner en crédibilité l’entreprise.”
L’entreprise affichait effectivement 19 employés, en plus des 2 associés, sur son pitch deck fin 2020. Soit environ 360 000 € par an selon Olivier Guérin, mais 300'000€ par trimestre selon le business plan 2022.
1 choc : puis une rupture en 2 temps
Le 18 janvier, l’entreprise est réunie pour assister à la diffusion. C’est un double choc. Celui de se dire que c’était “peut être une boîte de merde” lâche songeur un ancien employé. Mais surtout celui de se demander qui sont les employés en trop, mis au pilori devant 1,9M de spectateurs.
Les salariés voient les tweets “se moquant de [leur] patron” et critiquant leur “manque d’humilité”. Les employés se disent “dégouté”, “déprimé” ou encore “abattu”. Un sentiment également décrit par Olivier Guérin qui dit avoir senti de l’amertume et du découragement.
Une ancienne personne du marketing le résume ainsi :
“2 ou 3 mois avant la diffusion, tout le monde travaillait pour […] être prêt pour l’après M6, car on pensait tous qu’il y aurait un avant et un après positif. Personne ne s’attendait à ce que ça bide autant et encore moins [les dirigeants].”
C’est clairement un tournant. Et si aucun des interviewés ne l’a abordé de lui-même, tous m’ont confirmé que la diffusion a été une rupture. Les employés parce qu’ils y voyaient l’invalidation de leur travail. Et les dirigeants parce qu’ils s’imaginaient s’en servir pour finir la levée.
Le lendemain, Anne Laure Morin tente désespérément de reprendre la main sur la communication, tente de se faire inviter chez Cyril Hanouna, sans succès.
[Les dirigeants] voulaient qu’on poste sur LinkedIn avec nos comptes perso des infos pour décrédibiliser et tailler le jury de QVEMA, pour se venger comme si on était dans une cour de récréation !
Témoigne une personne. Des propos confirmés à plusieurs reprises. Tous ont refusé.
Effectivement, un proche témoin de la levée qualifie le passage télé de “désastreux”. En effet, des intentions d’investissements sont rapidement retirées, confirme Olivier Guérin.
Dans les semaines qui suivent, les dirigeants sont décrits comme plus froids. Deux responsables de pôles parlent d’une réunion houleuse en janvier où Anne Laure Morin aurait parlé de remise en question de leur parler avant de conclure :
“On s’est rendu compte que notre seule erreur a été de ne pas être assez derrière votre cul.”
Cette ambiance délétère est décrite différemment par plusieurs employés présents, mais tous ressentent cette même tension qui continue de monter en février. Et le non-paiement des salaires va finir d’achever la rupture.
Quand la vie perso n’existe plus sans sa vie pro
Le 7 mars, Olivier Guérin adresse un e-mail à toute l’entreprise. Il y explique que les salaires de février n’ont pas été versés et qu’avec son associée Anne-Laure ils font “tout [leur] possible pour solutionner cela au plus vite”.
Plus aucun salaire ni indemnité ne sera versé.
Pourtant l’entreprise payait plutôt bien ses employés. Dans une vidéo TikTok, publiée le 2 novembre 2022, plusieurs collaborateurs dévoilent leurs salaires. De 1800€ (net) pour un monteur vidéo à 5000€ pour une DevOps, en passant par un directeur pédago à 4500€ et un responsable média à 3050€. Des salaires qui pourraient ne pas être réellement ceux des personnes qui parlent, selon une source interne.
En réalité, l’entreprise est à court d’argent. Selon mes informations, les 3 emprunts ne seraient plus payés. Les associés continuent de chercher de l’argent, mais la levée reste bloquée à 61'000€.
L’entreprise ne souhaite pas licencier ou mettre en place la moindre procédure. Olivier Guérin justifie cette décision en expliquant que les fonds pouvaient arriver à tout moment, et que MyOptions aurait continué à tabler sur des promesses de 250 à 500K€. Problème : en cas de licenciement économique ou procédure de sauvegarde, ça compliquerait considérablement les choses.
Des ruptures conventionnelles sont proposées à chaque salarié CDI et alternant. La direction dit vouloir “trouver des solutions immédiates”. Ils promettent de faire entrer ceux qui restent au capital, de bonifier les salaires en retard, etc. Dans un premier temps, certains semblent conquis. En tout cas c’est ce que confie Olivier Guérin. Du côté de ceux qui sont restés, on évoque surtout la peur du chômage ou de la fin d’études. Bien que la direction indique s’être assurée avec toutes les écoles que les ruptures n’auraient pas de conséquences sur les diplômes.
Un alternant, retourné vivre chez ses parents depuis, me confirme avoir accepté la rupture conventionnelle “pour pouvoir toucher le chômage et avoir un peu de revenus”. Mais lui, comme les autres, n’aura jamais perçu les sommes indiquées sur le solde de tout compte.
La situation s’envenime fin avril lorsque le 3e mois sans salaire se termine. Ceux qui sont partis continuent de parler avec la petite dizaine restée. La direction continuité d’expliquer qu’elle paiera tout le monde en cas de levée de fonds, et que ceux qui sont partis pourront revenir. Mais plus personne n’y croit.
Une employée contacte une avocate qui souhaite mettre en place une procédure. Son coût : 2000 à 2500€. Le problème c’est que personne n’a les moyens, même si ça pourrait régler plus rapidement le problème.
“Je les comprends” soupire Olivier Guerin.
Plusieurs employés décrivent néanmoins un discours un peu moins apaisé lors de réunions ou de visio, où la direction aurait expliqué que finalement “Ça se passe comme ça dans toutes les start-up”.
Mi-avril, les présences au bureau sont plus rares, l’entreprise semble se zombifier, entre ceux qui passent, ceux qui échangent rapidement, ceux qui disparaissent. Certaines licences logiciels sont stoppées en avril, empêchant certains de travailler, tandis que d’autres, partis, refusent de rendre le matériel tant qu’ils n’ont pas reçu d’argent. Des bulletins de paye avec 10 20 voir 30 jours d’absence sont émis. Olivier Guerin le confirme :
“Dès avril on avait des gens qui ne venaient plus au travail. Moralement ils avaient raison, ils n’étaient pas payés. Mais est-ce légal, je ne sais pas. Quand on a eu des preuves de travail, d’échanges ou a retiré les absences.”
Certains assurent l’inverse. Mais on comprend en sous-jacent que plus personne ne peut réconcilier les deux parties, et que la vie de chacun est tellement impactée dans le quotidien, que rien ne peut apaiser l’autre, en l’absence de solution financière.
Petites mesquineries entre ennemis
Une fois la rupture consommée, il devient difficile de faire la part des choses. Le bloc des employés, remarquablement soudés, fait face aux deux associés. Quand plusieurs employés envoient un recommandé pour dénoncer leurs impayés, leurs boîtes, e-mails sont supprimés. La direction parlera d’un problème avec l’ex-CTO, puis d’un ancien employé “licencié pour faute grave” qui aurait déjà hacké le site internet. La personne accusée s’en défend fermement. Les salariés parleront de vengeance. Pareil pour des serrures de bureaux récemment changées alors que des affaires personnelles étaient à l’intérieur.
Rapidement se pose la question du droit et de la morale.
Peut-on arrêter de payer ses employés quand on n’a plus d’argent ?
Peut-on partir avec son ordinateur pour couvrir son salaire impayé ?
Peut-on considérer comme absent un employé qui ne se rend plus au bureau parce qu’il n’est pas payé depuis des mois ?
Pourtant, ce sont ces points précis qui ont été abondements diffusés et commentés sur les réseaux sociaux.
Mi-juillet, le compte Instagram Balance Ta Startup diffuse quelques témoignages, puis les compile dans une publication likée près de 1'800 fois.
De son côté Nanaba ne nie pas sa responsabilité. Les associés disent assumer pleinement leur incapacité, et leur tort, à ne pas pouvoir payer les salaires. Mais face au nombre gigantesque de messages, insultes et menaces, ils décident de fermer les comptes Instagram et LinkedIn. Ils ne s’interdisent pas de communiquer dans les jours à venir, mais quand ça sera plus calme.
Des humains face à des humains
“On est totalement désolés et responsables du problème” m’explique à de nombreuses reprises Olivier Guerin.
Que vaut la désolation d’un patron de 48 ans face à au dépit d’un jeune alternant à 600km de chez ses parents qui ne sait pas comment terminer son mémoire ? Face au 4'000€ de crédit conso’ contractée par cette employée qui n’arrivait plus à faire face à ses charges quotidiennes ? Face au découvert de celle qui a dû demander du télétravail dès mars faute de pouvoir mettre du carburant dans son véhicule ? Face à la maman d’un alternant désolée de voir son fils se nourrir aux Restos du Cœur ? Ou encore face au burn-out d’une employée qui subit la charge mentale d’une entreprise qu’elle ne possède pas ?
Pas grand-chose.
Mais en diffusant des témoignages non recoupés, non vérifiés, sur la base de messages privés Instagram, sans la moindre recherche et sans faire réagir les dirigeants, Balance Ta Startup vient ajouter du malheur au malheur.
Tous les investisseurs potentiels et actuels ont vu ce qui a été dit. Et Balance Ta Startup a sans doute scellé le sort de Nanaba, sans la moindre contradiction, sans le moindre jugement. Et sans doute : sans le moindre intérêt.
La réalité de ces 6 mois ressemble sûrement à de longues réunions où les problèmes des uns ne peuvent se contenter des explications des autres. Où la solution ne dépend de personne. Où les mauvaises décisions ont sans doute été prises avant.
Après ?
Et si les start-up n’étaient que des entreprises comme les autres ? De nombreux créateurs, dont Olivier Guérin parlent d’aventure humaine, d’entreprises qui vivent au rythme des levées. Comme si nous avions inventé une nouvelle formation de création de richesse.
La réalité semble plus pragmatique. Une entreprise appartient à ses actionnaires, qui veulent un investissement rentable en valorisation et en dividendes. Et cela passe par la création de richesse. Les salariés n’en sont que des outils. Des outils vivants qu’on ne peut pas considérer comme une machine. Mais des outils.
Bien sûr qu’on a trouvé des moyens, plus ou moins pertinents et rentables, de les associer à la rentabilité (participation, stock option, BSCPE, etc.). Mais un salarié n’est ni un dirigeant ni un actionnaire. Il n’a pas à se demander si l’entreprise qu’il rejoint est rentable, si elle a une trésorerie suffisante ou que sa vision est bonne. Il n’a pas non plus à subir la pression que demande la gestion à tréso tendue d’une start-up. Non seulement ce n’est pas son rôle, parce qu’il ni payé ni formé pour ça, mais il n’en a pas la capacité parce qu’il n’a pas accès aux informations nécessaires.
L’histoire de Nanaba n’est intéressante que parce qu’elle est tristement banale. Une (probable) faillite d’une startup-up, comme la majorité d’entre elles, de vies chamboulées et de réseaux sociaux qui simplifient une réalité pour éviter de la comprendre. Ce n’est pas la première. Ce n’est pas la dernière. Mais si on en profitait pour se questionner collectivement ?
👉 Lire le post LinkedIn associé
Très sympa à lire ta synthèse !
Je n'ai pas vraiment suivi le dossier donc sur le fonds je ne pose d'avis, mais je retiens deux choses.
+1 avec toi : Que ce soit pour ce cas comme dans d'autres, les RS vont précipiter les jugements positifs comme négatifs et sceller le succès ou la faillite de nombreuses opérations, avec un niveau d'analyse digne du PMU ! Ça devient difficile de bien se documenter, et les journaux spécialisés sont souvent partis pris.
-1/+1 avec toi : chaque salarié devrait sortir de sa lorgnette et s'intéresser à la stratégie de sa boîte, sa performance, sa treso et même si elle respecte les valeurs qu'elle communique, ils seraient beaucoup moins surpris et pour le coup plus "acteur" s'ils veulent accepter ou se barrer. C'est exacerber dans le cas d'une création d'entreprise où les salariés vont souvent plus loin en terme d'implication, ils n'ont beau pas être dirigeants, e sont ces derniers qui s'en sortent finalement le mieux au grand dam des autres partis. Je trouve toujours trop facile le "mais c'est moi qui prend les risques, les problèmes et les devisions". OK, c'est vrai, t'as les parts et le salaire, mais me ment pas et ne bousille pas tout par ego !
Au plaisir de te lire 😉
À combien évalues-tu les gains des 2 personnes du comité de direction de la première levée qui sont parties avant le fiasco?